Le microbiote : késako ?

03/01/2019

# Késako

Le microbiote, chez l’homme comme chez le porcelet, c’est l’ensemble des microorganismes peuplant le tube digestif. Ils peuvent être de natures diverses : bactéries, virus, archées, eucaryotes (champignons, levures, protozoaires).
Vous en avez peut-être déjà entendu parler par votre technicien, votre vétérinaire, mais aussi dans la presse : bifidobactéries et lactobacilles plutôt bénéfiques, mais aussi Streptococcus ou Escherichia coli plutôt pathogènes,… pour n’en citer que quelques uns…
A la naissance du porcelet, son intestin est stérile… mais il est rapidement peuplé par contact avec l’environnement... Dans le tube digestif, on trouvera 10 fois plus de microorganismes que de cellules du porcelet.
Pour un animal adulte, le microbiote peut peser plusieurs kilos. A titre de comparaison, il pèse 1.5 à 2 kilos chez l’homme. Une sacrée masse pour des organismes qui mesurent 50 à 100 fois moins qu’une cellule de porcelet !

# Quel est son rôle ?

Lorsque tout va bien, un état d’équilibre se créé au sein du microbiote, et il va fonctionner en synergie avec son hôte (le porcelet) : c'est l'eubiose.


Il joue un rôle dans l'efficacité alimentaire (maturité du tube digestif, digestion des nutriments de l’aliment...), dans l’acquisition de l'immunité et dans la résistance aux pathogènes.
Lorsqu'il y a un déséquilibre qualitatif et/ou quantitatif du microbiote, cela peut conduire à divers désordres métaboliques et/ou des pathologies : c'est la dysbiose.
Dans un même élevage, le microbiote peut être très différent d’un individu à un autre... Et pour un même animal la composition du microbiote évolue aussi en fonction de l’âge et de l'alimentation.


# Et l’influence de l’alimentation dans tout ça ?

Lors du sevrage, la flore du porcelet va petit à petit évoluer pour s’adapter à digérer un aliment solide plus complexe, nutritionnellement, que le lait maternel.
Dans les aliments pré-starter et 1er âge nous privilégions des matières premières et des ingrédients fonctionnels adaptés au développement du microbiote du jeune animal de façon à maintenir l'état d'eubiose.
Quelques exemples :
- Le choix de protéines de qualité et hautement digestibles. Elles seront plus rapidement et mieux assimilées et valorisées par le porcelet.
Plus la fraction de protéines non digérées dans l’intestin est faible, moins il y aura de substrat pour les bactéries pathogènes, et moins il y aura de désordes digestifs...
- Les fibres : elles permettent de stabiliser et d'équilibrer le microbiote (données INRA)
- Les probiotiques, prébiotiques, huiles essentielles, …


Pour en savoir plus sur le microbiote : cliquez ici pour lire le dossier INRA (Salon de l'Agriculture 2017)